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9782923434674 - Espace Art Actuel: n.132 ; chair
Espace Art Actuel

n.132 ; chair (2022)

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ISBN: 9782923434674 bzw. 2923434676, vermutlich in Französisch, LES PRESSES DU REEL, Taschenbuch, neu.

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Esth/éthique de la chair.Dans son livre posthume Les aveux de la chair (Gallimard, 2013), Michel Foucault (1926-1984) analyse ce qu'il en est de la sexualité au sein du christianisme naissant. Faisant suite aux ouvrages publiés de son vivant - La volonté de savoir (1976), L'usage des plaisirs et Le souci de soi (Gallimard, 1984) - il s'agit d'un quatrième tome concernant le corps sexué. Débutée au 18e siècle, sous l'optique de ce qu'il a qualifié le " biopouvoir ", cette étude du corps s'est déplacée, avec les second et troisième tomes, vers les philosophes et médecins de l'Antiquité gréco-romaine, et finalement vers l'approche religieuse des Pères de l'Église. Dans ce dernier ouvrage, l'expérience de la chair sera soumise à l'abstinence, à la virginité et au mariage. Dans ce contexte philosophico-théologique, le rapport à la chair a beau être le lieu de plusieurs interdits, il demeure constitutif de notre être-sujet. Comme " mode d'expérience, de connaissance et de transformation de soi par soi ", la chair participe de notre subjectivité associée à notre corps sensible.L'étymologie latine du mot " chair " - carnem - signifie viande, composante prédominante du corps humain ou animal, essentiellement constituée de tissus musculaires recouverts par la peau. Mais la notion de chair renvoie aussi à la couleur de la peau, laquelle n'est certes pas unique, mais d'une infinie variété de teintes. De plus, dans certaines expressions, elle fait référence à l'aspect physique d'une personne. La chair n'est donc pas seulement mienne, elle s'identifie à celle d'autres personnes ou groupes d'individus. Selon les principes du biopouvoir, le corps vivant, celui qui correspond à la chair, est souvent soumis à des formes de contrôle, sinon de soumission. C'est le cas dans un contexte religieux, mais aussi lorsqu'il s'agit de race, de genre ou de diverses minorités. L'oeuvre Cette chair (2017), de l'artiste d'origine haïtienne Stanley Février, en est un exemple. Cette sculpture reproduit l'artiste grandeur nature. Faite de plâtre, elle le montre vêtu d'un simple sous-vêtement. Il est à genoux, les bras soulevés, comme s'il était menacé. Recouverte de peinture blanche, l'oeuvre suggère la négation de son épiderme naturel au nom d'une couleur symbolisant la culture dominante. C'est dans cet esprit que le dossier de ce numéro, coordonné par Didier Morelli, artiste et rédacteur adjoint, rend compte de la problématique de la chair. Comme " compréhension matérielle et sensible de l'être ", celle-ci ne se vit pas sous le mode de l'ascèse. Intrinsèquement politique, la chair, lorsqu'elle est associée à diverses communautés culturelles, s'exprime de la manière dont nous nous comprenons nous-mêmes, mais aussi à partir de comment nous sommes perçus par les différentes instances de pouvoir.Dans l'histoire de l'art occidental, l'aspect charnel du corps a longtemps été représenté en peinture. Souvent montré dans des scènes référant à des récits bibliques, il s'est peu à peu transposé dans des personnages aux allures plus sensuelles. Le texte d'Itay Sapir, spécialiste de l'art européen du 15e au 17e siècle, porte sur des oeuvres de l'artiste vénitien Titien (c. 1488-1576) inspirées de la mythologie grecque et présentées dans quatre musées des beaux-arts. Bien qu'il ait peint aussi des toiles en lien avec des thèmes religieux, ses tableaux inspirés des Métamorphoses d'Ovide (43 av. J.-C.-17 ap. J.-C.) sont une ode à la chair féminine. Mais pour Sapir, il s'agit aussi d'une vision sexiste de la chair et de la violence faite au corps féminin. C'est pourquoi, malgré l'immense talent du peintre, il importe de regarder ses oeuvres " avec les yeux de notre temps " et de faire dialoguer les images du passé avec l'art du présent, " surtout lorsque c'est de la chair qu'il s'agit ".Si la chair en art fut longtemps une affaire de rendu pictural, c'est que la sculpture s'est principalement intéressée à la forme. Il faudra attendre l'avènement de l'art contemporain pour que l'exploration de la " peau sculpturale " puisse traiter autrement l'idée de la chair. Conservatrice en chef et directrice adjointe du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Sarah Moore Fillmore analyse, dans son texte, les oeuvres des artistes Lucie Chan, Janice Wright Cheney, Ursula Johnson, Amy Malbeuf et Sarah Maloney.Ces artistes interprètent le corps " comme un site permettant de faire enquête sur le colonialisme, le racisme et le sexisme ". Elles utilisent " la physicalité du corps " en vue de construire de nouvelles façons d'exister. Dans son texte, l'historien de l'art Mehmet Berkay Sülek s'intéresse, quant à lui, à une oeuvre de l'artiste irakien états-unien Michael Rakowitz, présentée en 2015, à la 14e Biennale d'Istanbul. Intitulée The Flesh Is Yours, The Bones Are Ours, cette oeuvre à multiples facettes nous apprend comment la population arménienne a contribué au paysage urbain d'Istanbul malgré la répression, l'exil et finalement les exécutions.Dans un contexte différent, Tak Pham et Justine Kohleal commentent quelques oeuvres des artistes Azza El Siddique et Jes Fan où il est question de redresser les corps. Par leurs oeuvres, ces artistes repensent les façons dont notre corps interagit avec l'environnement en le dépouillant des " hiérarchies de la différence ". Pour ce faire, leurs installations sculpturales, vidéo et immersives réinventent la chair en tant que matériau spatial et fluide, une surface poreuse capable à la fois de recevoir et d'émettre des informations. D'origine coréenne, Fan s'intéresse tout particulièrement à la dimension du corps en transformation. Reproduite en page couverture de ce numéro, l'oeuvre Soft Goods I (2017) rappelle en quoi les prothèses épousent adéquatement nos corps alors qu'elles peuvent manifester nos différences selon la norme sociale. Soulignant, de son côté, le passé colonial du Brésil, Luísa Santos met en valeur le cannibalisme culturel permettant aux artistes Denilson Baniwa, Anna Maria Maiolino et Adrian, Magazines & Periodicals.
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